Baignée de soleil, l’île de Malte regorge de nombreux trésors. Sites préhistoriques, architecture militaire, édifices religieux, cités aux bâtisses de style médiéval ou baroque, plages de sable fin, s’offrent à la découverte.
Lorsqu’on arrive sur l’île, on ne sait pas très bien où l’on est. Des écoliers en uniforme, des boîtes aux lettres rouges et la conduite à gauche… Un air d’Angleterre mêlé à celui de l’Italie, à cause de la langue maltaise très méditerranéenne, des terrasses de café, des balcons fleuris, des statues religieuses nichées aux angles des rues et de la mer d’un bleu intense qui vient lécher les rochers abrupts.
5000 ans d’histoire
Lorsqu’on parle de Malte, on pense immédiatement aux chevaliers. C’est bien avant eux que l’histoire commence. Dès l’âge du cuivre, des hommes construisent des édifices mégalithiques que l’on peut admirer sur le site de Ggantija et dans le village de Tarxien. Aux alentours de 800 avant J.C, les Phéniciens s’installent sur l’archipel, qui devient un relais maritime important dont les Romains s’empareront en 218 avant J.C pour en faire une colonie libérale jusqu’au 5e siècle. Pour s’imprégner de cette période, il faut visiter le site de Domus Romana à Rabat, au centre-ouest de l’île. Après la chute de Rome et la domination arabe qui suivit (870-1090), Malte passe sous le contrôle des Chrétiens qui en font une halte sur le chemin des croisades. A cette période, l’île est dangereusement exposée et sans défense, après la prise de Constantinople par les Turcs. En 1530, Charles Quint en confie la défense au grand maître de l’Ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem installé à Vittoriosa (Birgu). Depuis cette cité, les chevaliers firent de Malte un archipel prospère dont le rayonnement et l’influence furent immenses jusqu’en 1798. L’influence de L’Ordre périclite avec les turbulences du 18e siècle. L’Ordre cède, par convention, l’archipel à la République française. Bonaparte réorganise l’île en y introduisant les lois et l’administration françaises.
Par les traités de Paris en 1814 et de Vienne en 1815, Malte devint une colonie britannique et joua un rôle capital lors de la Seconde Guerre Mondiale en fonction de sa situation géographique. Elle permit aux Anglais de protéger la Méditerranée face aux troupes allemandes et italiennes. Depuis 1974, Malte est une république. Cette longue histoire a laissé de nombreuses et belles traces qui font la richesse de l’archipel.
En passant par La Valette
Construite à partir de 1566, La Valette n’est pas seulement le plus beau fleuron de l’île, c’est également une des plus belles villes fortifiées au monde. Cette cité invite à de charmantes promenades. De nombreuses rues sont en escaliers mais la vieille ville n’est pas très étendue et quarante minutes suffisent pour en faire le tour à pied. Les imposants remparts offrent une superbe vue sur Grand Harbour, siège de toutes les batailles de Malte. Découvrir ensuite la co-cathédrale Saint-Jean, joyau de l’art baroque dont l’austérité extérieure cache un somptueux décor intérieur. Cet édifice demeure un sanctuaire important et un lieu de culte sacré. En face, le Palais des Grands Maîtres mérite une halte pour comprendre à travers les peintures, le mobilier et les armures, la toute puissance de l’Ordre de Malte. Proche de ce palais se trouve l’Auberge de Castille, de Léon et du Portugal, l’une des célèbres résidences de chevaliers. En effet, chaque pays dont étaient originaires les chevaliers, possédait sa propre « auberge » regroupant logement, chapelle et réfectoire autour d’une cour centrale. À proximité de l’Auberge, les jardins ombragés du Haut Barraca, ponctués de fontaines, offrent une vue imprenable sur le port de La Valette. À l’entrée, un labyrinthe de salles souterraines ayant servi de quartier général aux opérations de la Seconde Guerre Mondiale, a été transformé en musée.
Cités emplies de charmes
En sortant de la ville de La Valette, les routes sont bordées de lauriers roses, de câpriers et de maisons de pierre couvertes de bougainvilliers. Les cultures en terrasse offrent une profusion de figuiers, d’orangers, d’oliviers et les fleurs sauvages abondent. Au sud, il ne faut pas manquer le lever du soleil aux Grottes bleues. Dans de petites barques, la visite de ces grottes marines reste un moment inoubliable. Partir ensuite à la découverte de Mdina, cité fascinante qui a conservé son architecture à la fois médiévale et baroque. C’est la cité aristocratique par excellence, faite de palais, d’églises et de couvents, que l’on visite à pied. A proximité, la ville de Rabat garde le souvenir du passage de Saint-Paul. Cette cité présente également une architecture typique avec ses loggias de bois colorées et ses bâtiments auxquels la pierre calcaire donne la couleur sable.
Gozo
La charmante île de Gozo est la petite sœur de Malte. À 30 minutes en bateau, elle déploie un mode de vie complètement différent, très marqué par son caractère rural. Cette petite île au charme demeuré intact, de 15 km sur 7 km, offre de nombreuses visites – la citadelle de Victoria, la basilique Ta Pinu, la réserve naturelle de Dwejra, les temples de Ggantija – et des plages splendides. Sa particularité : ses chats, qui sont presque aussi nombreux que ses habitants !
L’archipel maltais conjugue les richesses des différentes cultures méditerranéennes venues l’imprégner de leurs traces au fil des siècles. A la fois latino-romaine, arabe et anglo-saxonne, Malte se regarde comme un kaléidoscope culturel harmonieux et enchanteur. Avec ses cités chevaleresques, ses chefs-d’œuvre architecturaux et ses côtes jonchées de criques sauvages, Malte ne peut que séduire et éblouir !
Source : www.malte-tourisme.com
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