Lorsque vous ressentez l’impression de voir flou ou si vous avez l’impression que votre champ visuel se rétrécit, un bilan visuel s’impose. A partir de 40 ans, un bilan visuel effectué régulièrement, permet de détecter un certain nombre de maladies qui se développent sans faire de bruit.
Diagnostic
En France, près de deux millions d’individus sont affectés par la basse vision. Sur l’ensemble des personnes concernées, plus de la moitié a plus de 50 ans. Compte-tenu de l’accroissement de l’espérance de vie, la proportion grandira dans les années à venir.
On parle de basse vision lorsqu’après correction, l’acuité visuelle est inférieure à 3/10 ème et supérieure ou égale à 1/20ème et lorsque le champ de vision est inférieur à 20 degrés.
Une baisse de l’acuité visuelle provoque souvent des modifications de contrastes, de couleurs. La vision des détails en vision de loin et de près est également modifiée. Une diminution de largeur de champ visuel occasionne alors des problèmes de localisation et de déplacement.
Traitements et aides
Afin de retrouver une meilleure autonomie, des traitements sont proposés. Ils consistent à effectuer des séances de réadaptation en service hospitalier de déficience sensorielle afin de découvrir et de se familiariser avec les aides techniques spécifiques.
En règle générale, une dizaine de semaines de rééducation peuvent être suggérées en ambulatoire.
Des aides existent, permettant aux personnes atteintes de malvoyance d’optimiser leurs capacités visuelles afin d’accomplir plus facilement les activités de la vie quotidienne. Il s’agit de filtres colorés – permettant de filtrer les ultra-violets et d’améliorer les contrastes – de lampes, de systèmes grossissants, de loupes, de vidéo et de télé-agrandisseurs.
De la même manière, les progrès techniques ont permis de mettre au point des verres plus protecteurs disposant de traitements qui améliorent le confort visuel. Des verres nouvelle génération sont pourvus d’un traitements anti-reflets. Les verres photochromiques – fonçant plus ou moins selon l’apport d’ultraviolets – apportent un confort renforcé, proche de celui procuré par les lunettes de soleil.
L’outil informatique s’avère être une aide précieuse pour redonner de l’autonomie. Des logiciels informatiques permettent d’équiper et de programmer son matériel en fonction de la spécificité de ses propres troubles visuels : filtres anti-lumière bleue, luminosité, taille des caractères, choix des contrastes et des couleurs, écriture blanche sur fond noir.
L’opticien-optométriste
L’optométrie, reconnue par l’OMS, est une discipline de santé indépendante en charge des fonctionnements défectueux du système optique.
Expert de la santé visuelle, l’opticien-optométriste maîtrise des techniques pointues et possède un réel savoir-faire paramédical. Ainsi, il assure les contrôles et le suivi de l’évolution visuelle pour adapter au mieux les différents moyens d’amélioration.
La démarche de l’opticien-optométriste est caractérisée par le fait d’aller plus loin dans la conduite des contrôles de la vue. L’optométriste est le premier intervenant possible dans le domaine des services oculo-visuels. Il procède à l’examen des yeux et de la vision ainsi qu’à la mise en place du protocole nécessaire. Il effectue un bilan et préconise les aides optiques à utiliser.
L’examen, effectué à l’aide d’un réfractomètre, permet de mesurer les limites de la vision et de l’acuité visuelle, en particulier dans les cas d’astigmatisme, d’hypermétropie, de myopie. Il autorise également l’évaluation de la vision périphérique. Cet examen permet de préconiser la solution la mieux adaptée aux problèmes visuels mais également aux besoins et aux conditions de vie du patient.
Habilité à proposer des séances de rééducation visuelle, l’opticien-optométriste peut être amené à recommander les services d’un autre professionnel de santé si le problème rencontré lui paraît ne pas être de sa compétence.
Sources : www.optometrie-aof.com – www.espaceoptiquebonnefoy.fr – www.uniondesopticiens.org