Naturellement, en période hivernale, le réflexe consiste à allumer les appareils de chauffage et parfois à trop consommer pour se sentir au chaud… Cependant, adopter un comportement éco-responsable en baissant sa propre consommation sans pour autant perdre son confort, permet de faire des économies et de lutter contre la pollution intérieure.
Quelques chiffres
Selon l’INSEE, le logement est un poste clé dans le budget des ménages puisqu’il représente près de 30% des dépenses. Au sein d’une habitation, le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire constituent les postes les plus importants en termes de consommation d’énergie et donc de dépenses. Dans notre pays, environ 85% de la consommation énergétique porte sur le chauffage. 40% des Français utilisent le gaz naturel tandis que 28% ont recours à l’électricité et 19% au fioul. Les autres énergies telles que le GPL, le charbon ou encore le bois ne représentent que 13% des énergies de chauffage.
Se chauffer est essentiel mais pour obtenir du confort sans gaspiller, le code de la construction fixe la température moyenne des logements occupés à 19°C. La nuit, une température entre 16° et 17° est suffisante. Lorsque le logement est vide, la température peut encore baisser. Pour faire des économies d’énergie, il est conseillé de respecter ces températures chez soi, car il suffirait de baisser la température de 1°C pour consommer près de 7% d’énergie en moins.
Isolation
Pour qu’un intérieur soit bien chauffé, il faut éviter la perte de calories. Ainsi, des combles mal isolés sont à l’origine d’un tiers de la perte de chaleur. De même pour les murs dont l’isolation est légère, 25% de la chaleur s’évade dans l’atmosphère. Responsables de 15% des déperditions énergétiques d’une habitation, les menuiseries – portes et fenêtres – trop anciennes ont une réelle influence sur le confort thermique et sur la facture énergétique. Les changer fera baisser le budget de 20% en moyenne.
Réguler la température
Afin d’assurer le confort adapté à votre mode de vie au meilleur coût et sans gaspillage, les régulateurs libèrent et maintiennent une température idéale stable. À la clé, 10% à 25% d’économie d’énergie. Le système de régulation prend en compte l’ensemble des besoins de votre habitation grâce à un thermostat d’ambiance et/ou à une sonde extérieure de température, pour agir sur la production et/ou sur la distribution de chaleur. Il est aussi à même de gérer les besoins d’une pièce grâce à des robinets thermostatiques installés sur les radiateurs, agissant ainsi sur l’émission de chaleur.
Radiateurs électriques
Si vos radiateurs électriques sont de vieux « grille-pains », peu performants et énergivores, il est temps de les remplacer ! Les radiateurs intelligents à panneaux rayonnants, à inertie sèche ou à inertie fluide, procurent un véritable confort et permettent d’effectuer de réelles économies.
Calorifugeage
L’eau chaude qui circule à travers les tuyauteries entre la chaudière et les radiateurs peut perdre jusqu’à 20% de ses calories ! Ces pertes, dues au contact de l’eau chaude avec les parois des canalisations plus froides, sont plus importantes lorsque les points d’eau sont éloignés de la source de production ou quand les canalisations traversent des pièces non chauffées. Le calorifugeage – isolation des tuyaux d’eau chaude ou de chauffage – est une solution simple et efficace pour remédier à cette situation.
Pour calorifuger les canalisations d’eau chaude, des isolants classiques sont suffisants et peuvent être classés en trois catégories : coquilles de fibres minérales, bandes de fibres minérales ou manchons de mousse plastique. Ce type d’isolation est généralement peu coûteux et peut être posé aisément.
Le CITE
Le dispositif du Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique est un crédit d’impôt sur le revenu au titre des dépenses effectuées par le contribuable pour la qualité environnementale de son logement. Elle est destinée aux locataires, propriétaires ou occupants à titre gratuit de leur habitation principale. Le crédit d’impôt s’applique aux dépenses payées jusqu’au 31 décembre 2018 pour des travaux réalisés dans la résidence principale à condition que celle-ci soit achevée depuis plus de deux ans.
Les équipements et matériaux doivent être fournis par une entreprise et respecter des caractéristiques techniques et de performance. Certaines dépenses sont retenues dans la limite d’un plafond. Les travaux doivent être réalisés par une entreprise ou par son sous-traitant. Pour certains travaux, l’entreprise doit être certifiée RGE. L’entreprise ou son sous-traitant doit également faire une visite du logement avant l’établissement du devis.
Le montant des dépenses est plafonné à 8000€ pour une personne seule et à 16000€ pour un couple soumis à imposition commune. Cette somme est majorée de 400€ par personne à charge et de 200 € par enfant en résidence alternée. Ce plafond de dépense est apprécié sur une période de cinq années consécutives et la subvention fiscale ne s’applique que sur le matériel ou les matériaux mais en aucun cas sur la main-d’œuvre.
Détails de la réglementation sur : www.service-public.fr