Rempotage des plantes

Lorsque les ressources des plantes cultivées en pots sont insuffisantes, les végétaux poussent peu et les nouvelles feuilles ou fleurs deviennent plus petites. Si les racines ont colonisé la motte et sortent par les trous de drainage ou que le volume de la partie aérienne est plus important que celui du pot, il est grand temps de rempoter !

 

Nouvelle jeunesse

Pour les jeunes plantes en pleine croissance, qui apprécient un mélange riche, l’opération est à faire tous les ans, en augmentant progressivement la taille du pot. Effectuer ensuite un rempotage tous les deux ou trois ans. Pour les plantes et les contenants volumineux, difficiles à manipuler, un surfaçage suffit. Le meilleur moment pour intervenir se situe courant mars – jamais au cours de la floraison.

 

Préparation

Munissez-vous de tout le nécessaire : la plante à rempoter, le nouveau pot, les graviers pour le drainage, le mélange nécessaire selon les besoins du végétal – terreau, tourbe, terre de bruyère ou végétale, compost, sable – un arrosoir, un transplantoir.

Remplir le pot du mélange adapté. Le fond du pot doit toujours être percé. Couvrir le trou avec un tesson, puis placer des graviers sur 3 à 5 cm pour faciliter l’évacuation de l’eau en excès. Préparer le mélange adapté à la plante à rempoter en remplissant en partie le pot, de sorte que le haut de la motte se trouve un peu au-dessous du bord du pot. Dépotez ensuite la plante en tapotant le fond du pot puis couchez-le ; tenez la base des tiges dans une main et tirez doucement le pot avec l’autre. Tapotez à nouveau si la motte résiste. Si des racines sortent par les trous de drainage, il peut être nécessaire de découper le pot.

 

Rempotage

Démêlez les racines à la main pour les écarter de la motte, surtout si elles forment un chignon. Placez la plante au centre du pot, étalez les racines et comblez les vides en ajoutant du mélange. Faites-le descendre entre la motte et le pot à l’aide du transplantoir et de vos doigts. Il ne doit pas rester de poches d’air. Terminez en couvrant de 2 ou 3 cm de mélange.

Tassez légèrement le dessus avec les mains puis arrosez toute la surface. L’eau abreuve la plante et finit de tasser la terre. Ajoutez éventuellement un peu de mélange si son niveau a baissé une fois que l’eau s’est infiltrée. Limitez les arrosages le temps de la reprise et attendez un mois avant de fertiliser.

 

Surfacer les plantes volumineuses

Lorsque les plantes sont trop volumineuses et leurs contenants lourds à manipuler, elles peuvent être surfacées. Le surfaçage consiste à renouveler une partie du terreau épuisé, situé en surface, par un nouveau mélange, sans toutefois déterrer la motte.
Avec une griffe, grattez le dessus de la motte. Enlevez le plus possible d’ancien mélange, mais sans abîmer les grosses racines. Si quelques petites racines se cassent ce n’est pas très grave. Apportez un mélange de terreau et de compost ou de terreau. Tassez légèrement et arrosez. Le surfaçage remplace le rempotage, mais il ne dispense pas, ultérieurement, des apports d’engrais. Commencez-les un mois plus tard, jusqu’à la fin de septembre.

 

Côté bonsaï

Lorsque les racines du bonsaï commencent à soulever la motte pour la faire sortir de la coupe, il est temps de rempoter. Profitez de cette intervention pour nettoyer et tailler les radicelles de la plante. Le rempotage fragilise le bonsaï pendant quelques semaines. Installez-le à l’abri des dernières gelées et protégez-le du soleil direct.

Adaptez le mélange de rempotage au type de bonsaï que vous possédez. Pour les conifères, utilisez 1/3 de terre végétale, 1/3 de sable de rivière et 1/3 de terreau. S’il s’agit d’un bonsaï d’intérieur, ajoutez un peu de terre de bruyère. Pour les arbres fruitiers, supprimez le sable de rivière. Pour les espèces à feuillage persistant, contentez-vous de terre végétale et de sable de rivière.

Laissez sécher la terre et retirez le bonsaï sans abîmer les racines. Secouez la motte pour éliminer la terre qui adhère aux racines. Etirez celles-ci avec un bâtonnet. Avec une paire de petits ciseaux spéciaux pour bonsaï, coupez entre un tiers et la moitié de la longueur des petites racines, sans toucher aux grosses racines principales pour ne pas les blesser. Travaillez avec précaution et minutie.

Choisissez une nouvelle coupe à peine plus grande que la précédente. Sa longueur doit être inférieure d’un tiers à la hauteur du bonsaï, et sa largeur un peu inférieure à l’étalement de la plante. Sa profondeur est égale au diamètre du tronc du bonsaï.

Préparez le mélange de rempotage adapté. Placez une couche drainante faite de graviers dans le fond de la coupe et recouvrez avec quelques centimètres de mélange.

Le temps que le bonsaï fasse de nouvelles racines, stabilisez-le en faisant passer un fil de cuivre sous la coupe. Faites entrer ce dernier dans la motte par les trous d’évacuation de l’eau d’arrosage et fixez-le enfin au tronc.

Placez votre bonsaï dans la coupe et complétez avec le mélange. Finissez en tamisant ce mélange sur le dessus et tassez légèrement avec les doigts. Arrosez avec précaution pour ne pas découvrir les racines.

Sources : Rustica – Thérèse Trédoulat

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